Le Ministère de la Santé et de la prévention a organisé le sommet sur la transplantation «TransMedics GCC Transplant Summit» à Dubaï, réunissant des représentants des ministères de la santé des pays du conseil de coopération du Golfe (CCG) ainsi qu’une multitude d’experts régionaux et internationaux dans le domaine du don et de la transplantation d’organes, en collaboration avec l’entreprise mondiale TransMedics.

Ce sommet s’est tenu dans le cadre des efforts continus du ministère pour développer le Programme national de don et de transplantation d’organes et de tissus humains, « Hayat », et pour bâtir un écosystème durable fondé sur des réglementations unifiées, une infrastructure numérique moderne et une intégration renforcée au niveau du Golfe dans ce domaine vital, le tout en alignement avec les meilleures pratiques mondiales.

L’événement a vu la participation de S.E. Dr Amin Al Amiri, Sous-secrétaire adjoint au secteur de la réglementation sanitaire au MoHAP et superviseur du programme Hayat ; du Dr Waleed Hassanein, Président-directeur général de TransMedics ; et du Dr Ali Abdulkarim Al Obaidli, Président du Comité national des EAU pour le don et la transplantation d’organes.

Étaient également présents le Dr Maria Gomez, Directrice du Centre national pour le don et la transplantation d’organes et de tissus humains, ainsi que des représentants des autorités sanitaires nationales et des hôpitaux gouvernementaux et privés accrédités pour les procédures de transplantation d’organes.

Intégration du Golfe

Le symposium a donné lieu à des discussions approfondies sur les mécanismes de normalisation des critères et de partage d’expertise, ainsi que sur les moyens de bâtir un système régional unifié pour le don et la transplantation d’organes. Ce système reposerait sur une intégration législative, technique et logistique entre les États membres.

Les sessions ont souligné l’importance d’unifier les normes médicales et procédurales et de développer des mécanismes d’échange de données et d’expertise afin d’assurer une réponse rapide aux cas de transplantation urgents et d’améliorer l’efficacité de l’utilisation des organes donnés.

Les participants ont également exploré la possibilité d’établir un registre commun des donneurs et des patients pour le CCG et de relier les centres de transplantation par le biais d’un réseau numérique unifié. Un tel réseau permettrait la coordination entre les équipes médicales à travers les nations du Golfe.

Ordre du jour du Sommet

L’événement a présenté des exposés techniques sur le programme américain « National Organ Care System » (OCS) et a exploré son application potentielle dans la région du Golfe. Les discussions ont également porté sur la possibilité d’établir un réseau logistique dédié au transport d’organes et de développer un cadre numérique intégré pour soutenir les procédures et la documentation relatives aux transplantations. Ces mesures visent à améliorer l’efficacité opérationnelle et à augmenter les taux d’utilisation des organes donnés.

De plus, l’ordre du jour a abordé l’importance de développer une infrastructure unifiée intégrant une législation normalisée, des réglementations techniques et des mécanismes de coordination entre les autorités sanitaires. Cela permettrait des temps de réponse plus rapides, une amélioration de la qualité des services et un renforcement de la confiance du public dans le système de don d’organes à travers les États du CCG.

Une plateforme centrale

S.E. Dr Amin Al Amiri a souligné que le sommet a fourni une plateforme essentielle pour façonner l’avenir de la transplantation d’organes dans le Golfe. « Grâce à l’adoption d’un cadre réglementaire et législatif unifié, nous pouvons améliorer considérablement l’efficacité des services et accélérer les réponses aux cas critiques », a déclaré Al Amiri.

Il a réaffirmé que les Émirats arabes unis s’engagent à collaborer avec leurs partenaires du Golfe pour construire un modèle de pointe qui renforce la confiance de la communauté et établit la région comme un pôle mondial pour le don et la transplantation d’organes.

Son Excellence a ajouté : « À travers le programme « Hayat », les EAU construisent un modèle opérationnel intégré qui aligne la législation sur les besoins sociétaux et exploite les données et les systèmes numériques modernes pour améliorer la transparence et l’efficacité opérationnelle. »

Il a précisé que la législation normalisée, ainsi que les systèmes techniques et logistiques à travers le Golfe, mèneront certainement à la création d’un écosystème cohérent capable de gérer les processus de don, de transport et de transplantation conformément aux normes mondiales les plus élevées.

Système intégré

Pour sa part, le Dr Ali Abdulkarim Al Obaidli a déclaré : « Le sommet TransMedics GCC a fourni un cadre stratégique pour la construction d’un réseau unifié du Golfe pour le don d’organes, piloté par une législation unifiée, des systèmes numériques avancés, des critères normalisés et l’échange d’expertise. »

«L’événement a été un pas dans la bonne direction pour accélérer la performance et améliorer la préparation des équipes médicales à travers les États du Golfe, assurant le transfert et la gestion des organes sous un système unifié garantissant les plus hauts niveaux d’efficacité et de transparence.

Cela contribuerait à augmenter les taux de dons, à obtenir les meilleurs résultats cliniques et à offrir aux patients une véritable chance de nouvelle vie», a ajouté Al Obaidli.

Il a déclaré que le système de transplantation d’organes des EAU a évolué vers un modèle intégré assurant une coordination avancée entre les entités sanitaires, législatives, logistiques et techniques.

Al Obaidli a souligné que le programme « Hayat » est une plateforme nationale qui met en valeur l’engagement éthique et humanitaire du pays envers les patients et leurs familles. Il démontre également le dévouement des EAU à aider à bâtir un système distingué à l’échelle du Golfe grâce à leurs capacités médicales et leur expertise, visant à augmenter les taux de dons, à accélérer les procédures de transplantation et à renforcer la confiance du public.

Solutions numériques et logistiques

Par ailleurs, le Dr Maria Gomez a souligné que le programme « Hayat » a réussi à augmenter les taux de dons d’organes, tant en termes de sensibilisation du public que de préparation technique et logistique.

« Nous continuerons d’accélérer nos efforts avec confiance vers la construction d’un système intégré soutenu par une législation moderne, une infrastructure numérique et une coopération golfe et internationale », a-t-elle déclaré.

Elle a ajouté : « Le symposium a présenté des exposés sur des solutions numériques et logistiques innovantes, notamment le programme OCS, qui ouvre de nouveaux horizons pour l’utilisation complète des organes, l’accélération des processus de transplantation et l’obtention de meilleurs résultats cliniques. »

« Nous ne ménagerons aucun effort pour soutenir le programme « Hayat », qui devient aujourd’hui à la fois un projet national et une mission humanitaire qui transcende les frontières. À travers ce symposium, nous aspirons à transformer cette mission en une réalité partagée à travers le Golfe. »

Feuille de route commune

Les participants ont souligné que la promotion d’une culture du don d’organes dans les sociétés du Golfe nécessite des efforts intégrés, incluant des campagnes de sensibilisation du public, une formation professionnelle et l’infrastructure nécessaire, parallèlement à un soutien législatif soutenu.

Il a été convenu de poursuivre le dialogue technique et institutionnel entre les autorités compétentes afin d’élaborer une feuille de route commune pour activer la coopération du Golfe dans ce domaine vital et humanitaire.