Une soirée très romantique de Abderrahmane Mohamed à Carthage
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14 Août 2017Le même timbre, la même gestuelle, la même présence sur scène, jusqu’au sourire, la prestation de Sabry Mosbah rappelle au détail près la prestance de son père Slah, seul le style musical est totalement différent, sauf lorsqu’il reprend le célébrissime tube de son père « Ya Om Assawe3ed », il faut alors y regarder de près pour ne pas se tromper.
Pour sa première sur la scène de Carthage, Sabry Mosbah n’en a pas moins prouver une nouvelle fois, avec ses excellents musiciens, qu’il n’est pas le « fils de », mais qu’’il est « lui », Sabry Mosbah avec sa propre personnalité, son propre registre.
Même lorsqu’il reprend des airs du répertoire classique de la chanson tunisienne, à l’instar de « Baba Jaloul », « Hez Ayounek » ou « Ya Lomima », la touche personnelle de Sabry et de ses musiciens est évidente.
Quelles soient écrites ou reprises, ses chansons sont toujours riches en style, avec des rythmes à la fois envoutants et modernes. Des rythmes oscillant entre la musique traditionnelle tunisienne et le Blues, le Rock et parfois le Reggae.
Sabry Mosbah s’est tout simplement montré à la hauteur de l’événement avec un show qui n’a laissait indifférents ni l’oreille ni le cœur du public qui a rempli tous recoins du Musée de Carthage.
Un public qui s’est délecté durant tout le spectacle des rythmes irrésistibles et entrainants de Sabry Mosbah et qui s’est carrément déchainé dès les premières notes du tube de l’artiste : « Mansit ». A telle enseigne que le chanteur s’est vu obliger de prolonger le plaisir face à l’insistance du public qui en redemandait encore et encore.
Et puis comment ne pas évoquer ce merveilleux solo de Sana Mahmoud qui nous gratifié d’un morceau de musique d’une rare splendeur. Un moment de totale improvisation nait de l’inspiration du moment de la jeune musicienne, de son propre aveu recueilli à l’issue du spectacle.