L’espace B7L9 accueille une conversation entre l’artiste Lydia Ourahmane et le commissaire d’exposition Kyle Dancewicz (SculptureCenter, New York)
11 Mai 2023LG lance « MyCar Alarm Service », le système d’alarme pour véhicules connectés
12 Mai 2023Pour la quatrième journée du MIFF Yasmine Hammamet, mardi 9 Mai 2023, le programme a été aussi riche que celui des précédentes journées avec un panel fort intéressant autour de la musique des films, des projections variées qui nous font découvrir les autres mondes et les autres cultures. Ce qui constitue l’essence même du cinéma.
Panel « Musique et création musicale »
La journée du lundi ayant été close par un hommage à la célèbre cinéaste Salma Baccar, le mardi 9 mai 2023 a été entamé par un panel sur le thème « Musique et création musicale », celle évidemment qui touche au cinéma, c’est-à-dire les musiques de films.
Etaient présents à ce cercle de discussion, la compositrice de musique de film française Béatrice Thiriet, le réalisateur, auteur et producteur de même nationalité Jérôme Diamant-Berger, notre compatriote Hamza Bouchak, compositeur de musique de film aussi, et le mixeur Saber Gueblaoui, en présence d’autres réalisateurs, musiciens et bon nombre de cinéphiles.
Le sujet de ce panel tournait autour du rôle du compositeur de film dans l’élaboration de la structure finale de l’œuvre et ses rapports avec l’auteur, ou le réalisateur, aux côtés des autres aspects de la finalisation du film comme le mixage et le montage.
Les interventions des panélistes ont mis l’accent sur l’importance de la composition musicale pour le film comme un autre langage d’expression du cinéaste en plus de son contenu dans le texte (le scénario) et dans l’image (les différentes scènes).
Car en plus de son contenu narratif, la musique constitue son second langage qui s’ajoute aux sons, à la lumière et au jeu des acteurs dans les divers personnages.
Mais ces rapports entre le compositeur et le réalisateur ne se trouvent pas clairement établis ou uniformes chez les uns et les autres, bon nombre parmi ces derniers n’étant pas forcément connaisseur en la matière laissant toute l’initiative au compositeur.
En exemple, ces célèbres réalisateurs qui ont toujours recours à leurs propres compositeurs qui les accompagneront dans leur parcours cinématographique, à l’instar d’Ennio Morricone pour le réalisateur italien Sergio Leone, Eric Serra pour Luc Besson, et même chez nous comme en a témoigné Selma Baccar qui a toujours choisi Rabii Zammouri pour la musique de ses films.
Côté purement technique, c’est le compositeur qui donnera le ton musical visé pour chaque scène si besoin est, alors que d’autres ont besoin plutôt de « silence ». Les instruments, l’orchestration, l’intensité, l’accentuation ou la réduction sont des éléments qui déterminent la manière de présenter le contenu musical pour chaque film et en décident de la qualité du résultat final.
En fin de compte, c’est l’harmonie et la symbiose entre le compositeur et le réalisateur qui donneront le résultat musical escompté pour tout film.
La compétition
« After the end of the world », Liban
Comme chaque jour, les films en compétition sont projetés à la salle « Odyssée » de Médina Yasmine Hammamet et c’est le long-métrage documentaire libanais « After the end of the world » (« Après la fin du monde »), de Nadim Mishlawi, qui a ouvert les débats.
Il s’agit d’une intéressante analyse sur l’espace urbain de Beyrouth, la capitale du Liban, au lendemain des terribles épreuves vécues par ce pays.
Beyrouth construite, détruite puis reconstruite et encore une fois détruite lors de différentes époques et événements qui ont marqué cette métropole qui a été de tout temps prospère.
Entre le Beyrouth d’antan, celui de la guerre civile des années 70, sa reconstruction qui a suivi cette terrible épreuve, puis le drame terrible de l’explosion au port de cette ville, le réalisateur nous présente une autre « esthétique » de la capitale du Pays du Cèdre, Ces immeubles délabrés, en ruines et criblés de balles qui deviennent des « sculptures » vivantes, à l’image du célèbre hôtel « Holliday Inn » qui était au cœur de la bataille de Beyrouth en ce temps-là, ou le « Commodore »…
Des images plus réjouissantes de cette capitale ont été tout de même présentées dans ce film avec les nouveaux immeubles flambants neufs aux côtés de ces autres en ruine dont la reconstruction n’a pas été possible.
Beyrouth qui retrouve sa splendeur mais voilà qu’un nouveau drame vient d’abîmer son image comme le cœur battant de la région suite à la grave et puissante explosion du 4 septembre 2020 au port de Beyrouth : un arrêt sur image qui signe la fin du film…
« Will my parents come to see me », Somalie
C’est un court-métrage du réalisateur somalien Mo Harawe, (« Est-ce que mes parents viendront me voir », 28 mn) qui relate le couloir de la mort pour un terroriste du moment où il est conduit pour les formalités d’usage, entre visite médicale, l’énoncé procédurier du juge, le prêche d’un imam, ses derniers vœux (titre du film) et la mise à exécution de sa condamnation.
Derrière la narration des dernières heures de la vie de ce jeune homme, c’est le difficile rôle de la sergente en charge de l’accompagner qui est mis en relief.
Un métier et une responsabilité difficiles à assumer et à supporter…
« Close », Belgique
Avant la projection du long-métrage de fiction belge « Close », de Lukas Dhont, le « film-mobile » du jour a touché le sujet du dur labeur d’une jeune ivoirienne qui travaille dans un marché comme « bagagiste », mais qui se charge de porter sur sa tête les emplettes, parfois très lourdes pour elle, des clients afin de subvenir à ses besoins scolaires.
Quant au film en question, il s’agit de la relation de deux collégiens, Léo et Rémi, voisins dans une commune agricole, très attachés l’un à l’autre mais dont les rapports vont s’envenimer un de ces jours poussant ce dernier à se suicider.
Une difficile épreuve pour son ami, pour la famille et pour la mère de la victime qui va chercher à comprendre les raisons de cet acte.
Le vécu de ces jeunes chez eux et à l’école est reconstruit de manière à ressentir les émotions des uns et des autres jusqu’au drame final, les rapports de ces jeunes entre eux étant toujours connu des tensions notables entre violence physique et verbale, harcèlement, difficulté de communication, etc.
Et ce n’est qu’avec l’aveu de Léo à la mère de Rémi qui va apaiser la douleur de cette dure séparation pour les deux.
Selon communiqué