Clôture de la première édition des Journées du théâtre de la Cité
3 Avril 2018NESCAFE COMEY SHOW, SAISON 4: La grande consécration pour Rayan Kochbati
5 Avril 2018C’est avec la pièce « Le roi Lear » de Fathi Akkari que le pôle du théâtre et des arts scéniques de la Cité de la culture a clôturé lundi 02 avril 2018, les premières Journées du théâtre de la Cité. Mais à la veille de cette clôture, le public de la Cité de la culture a été au rendez-vous au théâtre des régions, avec la pièce « Qom » de Mohamed Tahar Khayrat, une production du Centre des arts dramatiques et scéniques du Kef qui a célébré l’année dernière son cinquantième anniversaire.
Adaptée du roman « Fi Bile Al Had Al Adna » de Noureddine Aloui, cette œuvre est le fruit d’une collaboration étroite entre Noureddine Hammami et Abderraouf Haddaoui (texte et dramaturgie) et Mohamed Khayrat qui a assuré la mise en scène. Elle réunit sur scène les comédiens Abderrahmane Chikhaoui, Mounir Khazri, Noureddine Hammami et Sihem Tlili.
« J’ai écrit ce roman au temps et je l’ai édité sous le régime de Ben Ali. Elle porte ma profonde conviction quant à l’aveuglement de tout peuple qui renonce à la réalisation de ses aspirations. Il devient une sorte de meute résignée, sans aucune volonté de vivre ». Martèle Noureddine Aloui en parlant de son récit intemporel.
Le lot de questionnements qu’elle colporte aura été sans aucun doute une plateforme idoine offrant aux dramaturges et aux comédiens l’opportunité de plonger dans les interstices de l’univers humain pour en extraire du sens même si l’aventure s’avère complexe et se heurte à l’absurdité de l’existence. Des questionnements qui ne débouchent sur aucune réponde sinon à des interrogations plus absurdes encore, ce qui renvoie à la réalité du monde arabe aujourd’hui piégé dans une situation inextricable où le flou et l’incertitude sont omniprésents.
« Qom » est surtout une métaphore à la célèbre citation de révérence à l’instituteur, qui à lui seul symbolise le savoir, le progrès et la réussite dans son sens le plus noble. Elle renvoie à l’institution scolaire à partir de laquelle tout devient possible. Tout est en rapport avec l’enseignant a qui revient la lourde responsabilité de produire une génération saine. S’il ne parvient pas à assumer ce devoir, c’est l’ensemble de l’édifice qui s’écroulera.
« Qom » est une pièce qui trouble le public mais ne le prive en aucun moment d’une dramaturgie qui offre à voir une belle esthétique.