Festival de Hammamet: Dina El Wedidi & Tamer Abu Ghazela : l’ivresse mélodique

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Festival de Hammamet: Dina El Wedidi & Tamer Abu Ghazela : l’ivresse mélodique

Classique, jazz, ou world, la scène de Hammamet s’est affranchit dimanche 30 juillet des classifications pour offrir au public deux concerts inédits d’un nouveau style émergent, le premier en Egypte et  le deuxième en Palestine.

Dina El Wedidi et Tamer Abu Ghazela qui se sont produits au théâtre de plein air au Centre Culturel International de Hammamet dans le cadre de la programmation Indoor de la 53ème édition du Festival international de Hammamet, ont apporté une note de fraicheur dans un univers musical marqué par le sceau du conformisme des genres.

Dans la première partie, la reine du folk-fusion, la nouvelle voix de l’Egypte, Dina El Wedidi, a démontré sur scène sa capacité à interprété sur des sonorités folkloriques avec un juste mélange des genres –du rock au jazz, en passant par la bossa-nova. Ses chansons, « Baad El Bibane », « Chkoun », « Haram », « Kothr El Wajaa », « Ya Jounouni » et « Ya Amal Ya Hayer », passent de la réflexion politique à l’engagement social. Le public a adhéré aux rythmes entrainants  de ce nouveau style de chanson qui incorpore des consonances lointaines.

Pour sa part, l’artiste palestinien, Tamer Abu Ghazela, dont la musique semble avancer par des mouvements de marée, de ressac le tout lié à une apprêtée du chant, a interprété des chansons issues de son dernier album « Thulth » où il accumule avec frénésie trois décennies de musique et de poésie, non sans satire politique. Ainsi, « Namla », ce texte emprunté au poète palestinien Tamim Al-Barghouti, « Ma Fi Khof » (sans peur), qui évoque directement la première intifada,  « Majnûn Laylâ » attribué de Qais Ibn al-Mulawah, ont été au plaisir des spectateurs, pleins de débordements, de surenchère sonore et de poésie.

Le nom, comme la voix, de Tamer Abu Ghazaleh ne sort pas aisément de la tête et on se quitte avec deux textes plus satirique : « El Balla’at » (la bouche d’égout)  et « Akher khabar » deux morceaux pleins de satire et de délire.

Conquis par la prestation magistrale de ces deux artistes, le public a retrouvé dans ce concert une forme d’ivresse mélodique.

 

Selon communiqué

Crédit photo Ahmed Makhlouf

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