Asma Ben Ahmed au Musée de Carthage: Un hymne pour la vie
27 Juillet 20172ème édition du « Festival Juste pour Rire » du 11 au 21 Aout
28 Juillet 2017Le troisième thème des conférences scientifiques des « Matinales de Carthage », organisées dans le cadre de la 53ème édition du Festival International de Carthage à l’espace (la Marsa), nous était dédié à la gloire de Carthage à travers un colloque intitulé « Hannon l’explorateur ».
C’est un véritable voyage dans les dédales de l’histoire antique de cette cité que propose Abdelhamid Barkaoui, Président-fondateur de l’Association Tunisienne de Sauvegarde du Patrimoine Maritime (ATSPM), qui dévoile à travers ses recherches que « Le voyage maritime étant l’une des pierres angulaires de la tradition et de l’histoire de Carthage.
En évoquant Hanon l’explorateur, le chercheur souligne que « son périple a été transcrit sur une stèle déposée dans le temple de Ba’al-Hammon à Carthage ». « L’original punique n’a pas été retrouvé, mais il existe une version grecque intitulée « Récit du voyage du roi des Carthaginois Hannon autour des contrées qui sont au-delà des Colonnes d’Hercule, gravée sur des plaques suspendues dans le temple de Kronos », ajoute Abdelhamid Barkaoui.
D’où les nombreux commentaires, souvent contradictoires, sur ce périple qui remonterait entre 630 et 530 AJ-C, voire 425 AJ-C. Ce que l’on sait, affirme-t-il, « c’est qu’il aurait embarqué avec 30.000 personnes à bord d’une flotte de soixante navires de cinquante rameurs chacun. L’objectif assigné par le Sénat de Carthage étant de fonder des colonies ou peupler des comptoirs déjà existants et, une fois atteint le dernier comptoir, poursuivre sa route pour une expédition d’exploration ».
Après deux jours de navigation « Hannon fonde ainsi la colonie de Thymiaterion (dans l’actuel Maroc près de la ville de Safi). Avant d’en faire de même avec les colonies de Karikon, Teichos, Bytte, Akra, et Arambys. Lors de ce périple où il construit également un temple en l’honneur de Poséidon », explique encore Abdelhamid Barkaoui.
Retour ensuite aux temps modernes avec deux communications sur les thèmes : « La prospection des marchés à l’international » et « Explorer l’emploi à l’international ». La première a été présentée par Emna Allani, présidente de la Chambre de Commerce tuniso-suisse (CCITNCH), et Wafa Laamiri, présidente du Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) et directrice générale du Centre de Recherche, d’ingénierie et du Travail (CRIT-Tunisie).
Prenant en modèle sa propre expérience, Emna Allani explique que son expertise en la matière avec la mondialisation rampante laquelle est venue à bout de sa PME spécialisée dans assurances et qui fut absorbée par les sociétés majors, comme tant d’autres entreprises. Un cas de figure qui nécessite une lourde charge de travail, humaine et financière, de centralisation de l’information et des données. J’ai alors eu l’idée de proposer à mon Conseil d’administration l’outsourcing de l’opération en Tunisie », révèle-t-elle.
« L’action ayant été menée à bon port grâce aux compétences tunisiennes, cela m’a permis de comprendre que seul le pari de l’excellence pouvait constituer un argument convaincant pour assurer à nos produits et nos ressources la conquête des marchés étrangers », confirme Emna Allani.
Pour sa part, Wafa Laamari confirme que cette qualité s’applique tout autant au secteur de l’emploi. « De par la double casquette que je porte, j’ai l’opportunité d’être confrontée à la double problématique de la recherche d’emploi et du recrutement. La conclusion que j’en ai tiré c’est que le principal obstacle qui se dresse face aux jeunes diplômés c’est l’absence de projet et d’ambition une fois confrontés au marché de l’emploi », explique-t-elle.
« A ce titre, il faut que tous les intervenants, enseignants, employeurs et entreprises de recrutement, s’unissent pour encadrer ses jeunes et leur tracer la voie afin d’avoir les idées claires quant à leur avenir professionnel », conclut la dirigeante.
Selon communiqué