« The Man Behind The Microphone » retrace l’héritage artistique de Hedi Jouini

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« The Man Behind The Microphone » retrace l’héritage artistique de Hedi Jouini

Projeté le 9 décembre en avant première dans la région MENA lors du Dubai International Film Festival dans le cadre de sa 14ème édition, « The Man Behind The Microphone » retrace le parcours de l’artiste tunisien Hédi Jouini.

Co-produit par Claire Belhassine de Clair de Lune Films, Olfa Terras de La Fondation Rambourg et Mike Lerner d’Utopia, le film est une réalisation de Claire Belhassine, la petite fille de l’emblématique chanteur. Disparu en 1990, après une carrière longue de près de 60 ans, Hédi Jouini a laissé plus de 1070 chansons et 56 opérettes auxquelles viennent s’ajouter plus de 900 partitions répertoriées à ce jour.

Qui était Hédi Jouini ?

S’il est vrai qu’on pouvait le nommer le Frank Sinatra de la Tunisie, Hédi Jouini était encore plus que cela. On pourrait identifier la vie de ce grand interprète-compositeur au renouveau de la chanson tunisienne. Deux fois décoré par le Président Bourguiba pour sa contribution à l’élévation de la musique tunisienne et son apport à l’enrichissement du patrimoine culturel national, il fait partie des rares chanteurs-compositeurs ayant reçu la plus haute distinction de l’Académie de musique du monde arabe. Aujourd’hui encore, ses chansons aux airs inspirés du flamenco n’ont pas pris une ride et ne cessent de connaitre le succès en Tunisie et dans les pays de l’Orient.

Un documentaire poignant

« The Man Behind The Microphone » retrace l’héritage culturel que Hedi Jouini a laissé à son pays, mais également la peine qu’il a léguée aux personnes qui lui étaient proches. Le film de 86 minutes, sorti en 2016, retrace la vie du chanteur et remet en surface les traces qu’il a laissées. Selon la productrice Claire Belhassine, « Ce film nous emmène dans un voyage poétique et d’investigation personnelle, qui révèle la peine que Hedi a laissée aux personnes les plus proches de lui et le joyeux héritage culturel qu’il a légué à son pays ».

Effectivement, le documentaire est plus qu’une biographie ; il rapporte à la fois un chapitre de l’histoire de la musique en Tunisie, une poignante chronique familiale et une analyse sociologique des transformations d’un pays où les influences occidentales et arabes fusionnent.

En discutant avec son père, un oncle et deux tantes, Claire Belhassine vient à bout d’une dynamique familiale que son père Farid décrit comme dysfonctionnelle. Entre photos d’archives et films vidéos de ses vacances d’été à Tunis, la scénariste réussit à remettre dans son contexte une histoire décrite par son oncle comme une histoire triste, mais une histoire qui néanmoins, une fois reprise, atteint son faîte en ravivant et en exacerbant le sens de l’appartenance à une famille.   

La participation de la Fondation Rambourg

C’est à travers une amie que Olfa Terras rencontre la réalisatrice Claire Belhassine, petite fille de Hédi Jouini. Celle ci cherche depuis longtemps des financements pour ce projet auprès des tunisiens mais en vain.

De son côté, pour Olfa Terras co-produire ce film constitue une belle occasion de rendre hommage à ce grand artiste. Le projet s’inscrit parfaitement dans le cadre des actions de la Fondation pour la préservation de l’identité tunisienne et de son patrimoine culturel.

Si pour le moment, aucune projection n’est encore prévue en Tunisie, Olfa à travers la Fondation va s’atteler à faire traduire ou sous-titrer le film en langue arabe et trouver des distributeurs pour le diffuser dans les salles de cinéma tunisiennes.

A propos de la Fondation Rambourg et de la promotion l’Art et la Culture en Tunisie

Passionnée d’art et de culture, Olfa Terras a créé avec son mari la Fondation Rambourg en 2011. Œuvrant au départ pour la promotion de l’éducation, l’art et la culture dans le monde entier, la Fondation décide, à partir de 2015, d’allouer la totalité de son budget à la Tunisie, faisant de la promotion de l’Art et la Culture en Tunisie un de ses axes majeurs. Selon Olfa Terras, la culture est un secteur économique gagnant et un domaine créateur d’emplois de qualité, qu’il ne faudrait certainement pas négliger dans le contexte économique actuel. Il est essentiel que tous les Tunisiens aient accès à la culture et qu’ils participent librement et sans discrimination à la vie culturelle du pays.

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