Coup d’envoi des Journées cinématographique de Carthage

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Coup d’envoi des Journées cinématographique de Carthage

C’est parti ! Le clap du début des Journées cinématographique de Carthage, a été donné samedi 04 novembre 2017, par Néjib Ayed, directeur de la 28ème édition des JCC  à la salle Colisée de Tunis, qui est connue par « la reine des salles ».

180 films seront projetés sur les écrans des salles

Cet événement qui renoue avec une tradition de plus de cinquante ans, a été marqué par le retour des festivités à l’Avenue Habib Bourguiba, où l’on s’attend à une affluence de plus de deux millions de personnes tout au long de cette manifestation pour visionner les 180 films qui seront projetés sur les écrans des salles.

Des milliers de fans, de cinéphiles, se sont amassés le long du parcours où le tapis rouge a été déroulé depuis l’hôtel Africa, jusqu’àu perron de la salle du Colisée.

Débarrassé des fioritures sélectives, avec cette focalisation sur les paillettes et le bling-bling, le festival a retrouvé sa proximité naturelle avec le public qui sera pendant cette édition au cœur de ce festival, car la qualité d’un festival se mesure par le niveau des œuvres en compétition, par la nature des invités ainsi que par la dynamique qu’il crée  dans la ville.

Les fans du cinéma ont de ce fait, ont pu jouir du défilé traditionnel des invités parmi les vedettes tunisiennes et étrangères venus des quatre coins du monde entre réalisateurs, faiseurs de films, les politiques, les ambassadeurs et autres icones qui ont le privilège de s’associer à la fête du cinéma à Tunis.

Ramzi Mallouki, la surprise!

En maître de cérémonie, cette année, c’est la surprise ! En effet, le critique et journaliste vedette, le tunisien Ramzi Mallouki, en parfait polyglotte, a ravivé ses souvenirs d’ enfant  cinéphile, qui des mezzanines du Colisée est allé croiser le fer avec les plus grands animateurs et critiques de film dans la place la plus courue dans le monde du cinéma ;  Hollywood !

Il a par ailleurs invité l’assistance à visionner les VTR de bandes annonces des films en lice des différentes catégories qui seront en compétitions officielles, avant d’inviter les membres des jurys des différentes catégories à rejoindre le podium. Il a de ce fait indiqué que sur les 180 films qui seront projetés sur les écrans, 19 films sont en premières mondiales, 27 sont en premières africaines,  23 films seront en premières arabes notant dans le même sillage que 15 films sont l’œuvre de réalisatrices et de scénaristes femmes.

Nejib Ayed: les JCC veilleront à l’organisation de quatre festivals permanents de cinéma dans quatre régions intérieures du pays

Prenant la parole, le directeur de la 28 ème édition, Nejib Ayed a indiqué qu’au cours de cette session « nous avons essayé de concilier les principes fondamentaux du festival à l’esprit et aux exigences de l’époque ». Il a ajouté que les JCC est un festival arabo-africain par excellence. « Toutes les compétitions y sont dédiées aux films arabes et africains. Nous avons essayé de revenir progressivement à l’équilibre entre la présence africaine et arabe, avec une insistance sur l’Afrique, étant donné qu’elle représente la pierre angulaire du festival » a-t-il fait remarquer. Soulignant que les JCC forment un festival qui respire d’un souffle militant en parfaite harmonie ses principes fondamentaux et qui s’abreuve de nos causes à l’aube du troisième millénaire, il a dit que l’organisation d’une session annuelle des JCC a été perçu par certains spécialistes comme une aventure à haut risque car le nombre des films produits en Afrique et dans le monde arabe, ne saura suffire, alors qu’au contraire la production en Afrique et dans les pays arabes, s’est avérée non seulement  fertile mais aussi éloquente.

Il a par ailleurs assuré que le nombre de films présentés cette année a mis les organisateurs face au dilemme du choix et de la sélection, étant donné l’abondance des œuvres de qualité, indiquant à titre d’exemple que la production tunisienne cette année, a atteint un seuil record avec 37 long-métrages et 41 courts métrages. Par ailleurs, les JCC veilleront, selon M.Ayed, à l’organisation de quatre festivals permanents de cinéma dans quatre régions intérieures du pays et ce dans une approche de décentralisation du festival et en vue d’un plus grand rayonnement dans les régions. Ils seront organisés à Menzel Bourguiba, à Kairouan, à Monastir et à Djerba en partenariat avec la société civile et les autorités locales et régionales. L’expérience pilote de projection de films dans les prisons et les établissements de rééducation, se poursuivra aussi cette année en présence des invités, selon le directeur de la 28ème édition.

Mohamed Zine Al Abidine: le Centre National du Cinéma et de l’Image (Cnci), connaît une réforme structurelle et une révision des statuts

Mohamed Zine Al Abidine, ministre des Affaires culturelles, a pour sa part abondé dans le même sillage affirmant ainsi que la Tunisie, qui connait depuis une période récente un vrai décollage grâce à une élite cinématographique de différentes générations et de différents âges qui misent sur le développement du secteur du cinéma en favorisant une évolution de la production et une plus grande créativité et innovation, est parvenue à la production de 78 œuvres soutenues dans sa grande majorité par le ministère des Affaires culturelles.

Détaillant les réformes engagées pour accompagner cette mutation galopante, il a souligné que le Centre National du Cinéma et de l’Image (Cnci), connaît une réforme structurelle et une révision des statuts, se traduisant notamment par la création d’une cinémathèque nationale dont le siège sera à la Cité de la Culture. Il a déclaré qu’une vingtaine de nouveaux textes législatifs, dans leur version finale, sont à l’étude auprès des services de la Présidence du gouvernement, qui tient à doter la culture et les arts, de tout le soutien et l’encouragement, seront bientôt promulgués.

Cérémonie de l’ouverture: plusieurs tableaux artistiques marquants!

La cérémonie a été agrémentée par l’interprétation d’un intermède en solo du maître autodidacte algérien du Qanoun Hassen Belgacem, d’une Live performance du DJ tunisien, Benjemy, avec des percussions pour simuler l’univers de l’Afrique du Sud et une composition musicale pour simuler l’univers de la Coré du Sud ainsi que d’un tableau de danse tango du duo,  Ons Bouali et d’Alejandro Perron.
La soirée a permis à l’assistance de prendre connaissance des focus et de la présentation des sections parallèles (Carthage Ciné Promesse, JCC dans les prisons, Cinéma du monde, les séances spéciales, le Panorama du cinéma tunisien, le panel de discussion) ainsi que de la présentation de  « Carthage Pro », du Producers Network, des  Master Class et de Takmil.

Hommages marquants

L’hommage à titre posthume aux tunisiens Abdelaziz Frikha (photographe), Kalthoum Bornaz (réalisatrice) et l’égyptien Samir Farid (critique), fut un autre moment fort de la soirée qui a suscité beaucoup d’émotions et d’applaudissements.
A la fin de la cérémonie, l’équipe du film « ECRIRE SUR LA NEIGE » du palestinien  Rashid MASHARWI (Amr Waked, Ghassan Massoud, Ramzi MAQDISI, Areen Omari et Yumna Marwan), a été invité sur scène. Le réalisateur palestinien qui a indiqué que ce film a été tourné en Tunisie (à Tabarka) grâce à des équipes professionnelles tunisiennes, a souligné que cette œuvre est le fruit d’un partenariat arabe-arabe.

Le film, qui a été projeté ensuite, est un huis-clos qui se déroule en une nuit où cinq Palestiniens sont piégés dans un petit appartement pendant la guerre sur la Bande de Gaza. Il restitue les divisions politiques et sociales entre eux, l’intolérance religieuse et le manque d’acceptation de l’autre en dépit de la différence, autant de facteurs qui vont au-delà de leur solidarité et affaiblissent leur résistance contre l’occupation israélienne.

60 films par jours

Les JCC, se poursuivront ainsi au grand bonheur des cinéphiles, tout au long de neuf jours à raison de 60 films par jours. Etant un festival du sud et plus particulièrement,  un festival des trois continents à savoir l’Afrique, l’Asie et l’Amérique Latine, sans oublier bien sûr sa dimension méditerranéenne, ont opté cette année pour l’invitation des pays et des cinémas en tant qu’invités d’honneurs.

A cet effet, l’Algérie sera invité d’honneur en tant que représentant des pays arabes, l’Afrique du Sud pour l’Afrique sub-saharienne, la Corée du sud comme représentant de l’Asie et l’Argentine pour l’Amérique Latine, étant donné le foisonnement des œuvres et la dynamique culturelle que connaissent ces pays.

S.L avec communiqué

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